L’intuition au carrefour des ressources décisionnelles
Le manager ne peut pas s’appuyer sur la seule rationalité car, bien souvent, il y a trop d’informations véhiculées. L’intuition lui permettra de sortir du doute permanent.
Dans un monde complexe, le manager est l’objet de tellement de stimuli, de demandes, de sollicitations de la part de l’environnement que, s’il se base exclusivement sur les informations, il n’en finit jamais. Il peut passer beaucoup de temps à tenter de hiérarchiser les priorités avant de décider quoi que ce soit.
Le mental possède cette caractéristique, comme l’imaginaire, de pouvoir produire des raisonnements à l’infini. Presque tout et son contraire peuvent se justifier : d’où le fait qu’une décision prise sur la seule rationalité peut être remise en cause à l’infini.
Au moment de la prise de décision, quelque chose surgit à l’intérieur du manager, quelque chose qui n’est pas de l’ordre de la rationalité, mais de la conviction. A l’instant où il l’exprime, il n’est en général pas capable de le justifier parce que cela s’est forgé en son intérieur et vient du senti, du ressenti, de l’affect et de l’émotionnel. C’est un surgissement interne qui s’impose comme étant ce qu’il vient de décider. Cela se situe au carrefour des trois ressources décisionnelles et résulte de son intuition qui est la cohérence entre ces différentes dimensions et leur mise en œuvre.
C’est l’intuition qui permet de sortir du doute permanent. Les managers constamment dans l’hésitation sur ce qu’il convient de faire ou non, ne sont pas suffisamment reliés à leurs fonctions internes ou, en tout cas, sont l’objet de clivages entre elles, entre les affects et la rationalité par exemple.