Les relations hors hiérarchie
Les relations hors hiérarchie sont des relations d’interdépendance ou, dit autrement, de dépendance réciproque.
Tout manager représente le maillon d’une chaîne hiérarchique entre son n+1 et ses n-1. Dans l’exercice de sa fonction, le manager est aussi en relation avec d’autres parties prenantes hors hiérarchie : les représentants des directions fonctionnelles (contrôle de gestion, gestion des ressources humaines,…), les membres des projets, des processus ou des équipes transverses qu’il pilote ou auxquels il participe, ses partenaires internes (dans le cadre de relations client-fournisseur internes) et externes (clients, fournisseurs, sous-traitants,…).
Sauf exception, ces relations de coopération sont des relations d’interdépendance ou, dit autrement, de dépendance réciproque. L’influence du manager est sa capacité à exercer un pouvoir. Son influence est d’autant plus importante que ces parties prenantes dépendent de lui, et inversement.
Le poids des règles
Notamment dans le cadre de ses relations avec les directions fonctionnelles, la règle est un facteur de dépendance important dans la mesure où elle détermine les attributions, les responsabilités et l’autorité des parties prenantes. Par exemple, pour toute dépense supérieure à 5 000 €, le manager doit obtenir l’accord du contrôle de gestion ; le manager est libre de recruter qui bon lui semble dans le cadre de la politique de recrutement déterminée par la DRH.
Le manager ne peut pas changer la règle, elle s’impose à lui. Elle est d’ailleurs pour lui, en général, plus un facteur de dépendance qu’un facteur d’influence. En revanche, par sa plus ou moins grande capacité à s’affranchir de la règle en l’interprétant et en en jouant, il peut diminuer son degré de dépendance et, par là même, l’influence qu’on exerce sur lui.
La maîtrise des zones d’incertitude
L’influence du manager est aussi faite des zones d’incertitude qu’il maîtrise compte tenu du « slack managérial » dont il bénéficie. Il contrôle ces zones d’incertitude grâce à des informations et/ou des compétences qu’il est seul à posséder et dont les autres, les parties prenantes, ont besoin. Celles-ci dépendent donc de lui :
- Pour obtenir des informations qui remontent dans les reportings par exemple (cas des directions fonctionnelles),
- Pour les compétences qu’il est le seul à détenir (dans le cadre des projets transverses).
La maîtrise des zones d’incertitude sont les sources d’influence et de dépendance que le manager fera évoluer en modifiant les caractéristiques de la situation de coopération.